Hola tout le monde ! On se retrouve avec un article différent du format habituel : je vous partage mes achats au Salon du livre africain de Paris (du 15 au 17 mars). Ce salon, que j’ai découvert pour ma part cette année, est une occasion de s’immerger dans la littérature africaine (et parfois afro de manière plus large). Au programme : des conférences, des séances de dédicaces et des ventes de livres en tout genre (romans, essais, bandes dessinées, contes, etc.). Cette année marquait la 3ème édition de ce salon, avec pour thème « Décloisonner les imaginaires, repenser les futurs ».
Je me suis dit que ce serait sympa de vous partager mes achats pendant cet événement, en espérant que cela vous inspire.
Sous le regard de Khédy de Michel Lobe Etame
Je me suis laissée tenter par cette romance (j’aime beaucoup ce genre) qui m’a été présentée par l’auteur Michel Lobe Etame en personne. J’ai même pu avoir ma petite dédicace.
Résumé : Marcel et Élisa sont ensemble depuis sept ans lorsque les vicissitudes de la vie viennent briser ce bonheur que le couple croyait inébranlable. Alors que tout semblait leur sourire, Élisa demande le divorce. Elle évoque la santé fragile de leur fille Khédy souffrant d’asthme, à qui l’air pollué de Paris ne convient pas. Mais ce n’est qu’un prétexte. En réalité, au cours d’un séminaire, Élisa retrouve Antoinette, une amie avec laquelle elle eut une idylle autrefois. C’est le coup de foudre. À son retour, la jeune femme n’est plus la même et le couple vacille…Ils se séparent. Élisa commence alors une nouvelle vie avec Antoinette à Toulouse…
402 pages.
Prix : 26€.
Le Pagne noir de Bernard Dadié
A la suite d’une conversation récente avec mon copain, je me suis dit que ce serait cool de renouer avec le genre du conte africain. Ca tombait bien, j’avais l’embarras du choix au salon ! J’ai opté pour le Pagne noir pour son petit format qui me permettra de redécouvrir en douceur ce genre.
Résumé : Observateur passionné des êtres et des choses, dans quel autre genre que le conte, Bernard Dadié pouvait-il accomplir ces traits remarquables de sa personnalité ? Avec évidence, ces textes manifestent la rencontre heureuse d’un écrivain avec son monde, cette Afrique du pays Baoulé recréée à travers le merveilleux de la fable, l’ironique bestiaire de la tradition, la gaîté d’un savoir ancien et la tendresse d’une longue mémoire.
158 pages.
Prix : 6,20€.
La Rue Cases-Nègres de Joseph Zobel
Parce qu’il faut toujours repartir avec un classique ! Hâte de lire et ça me donnera sûrement envie de regarder le film du même nom.
Résumé : « Quand la journée avait été sans incident ni malheur, le soir arrivait, souriant de tendresse. D’aussi loin que je voyais venir m’man Tine, ma grand-mère, au fond du large chemin qui convoyait les nègres dans les champs de canne de la plantation et les ramenait, je me précipitais à sa rencontre, en imitant le vol du mansfenil, le galop des ânes, et avec des cris de joie, entraînant toute la bande de mes petits camarades qui attendaient comme moi le retour de leurs parents. M’man Tine savait qu’étant venu au-devant d’elle, je m’étais bien conduit pendant son absence. Alors, du corsage de sa robe, elle retirait quelque friandise qu’elle me donnait : une mangue, une goyave des icaques, un morceau d’igname, reste de son déjeuner, enveloppé dans une feuille verte ; ou, encore mieux que tout cela, un morceau de pain. Derrière nous apparaissaient d’autres groupes de travailleurs, et ceux de mes camarades qui y reconnaissaient leurs parents se précipitaient à leur rencontre, en redoublant de criaillerie ». Ainsi commence la Rue Cases-Nègres, ce grand classique de la littérature antillaise, dans lequel Joseph ZOBEL, à travers le récit de sa propre enfance, nous décrit la Martinique des années 30, en peignant avec la mémoire du cour et des blessures, la vaillance, la dureté et la tendresse des descendants d’esclaves acharnés à bâtir pour leurs enfants un pays plus libre et plus généreux.
311 pages.
Prix : 6,5€.
Mère à mère de Sindiwe Magona
Ma plus belle trouvaille du salon ! Le roman ne sortira qu’en mai prochain, je l’ai donc acheté en avant-première. J’ai été particulièrement frappée par l’histoire qui a l’air particulièrement poignante. C’est aussi l’opportunité pour moi de découvrir une autrice sud-africaine ainsi que la maison d’édition canadienne Mémoire d’Encrier qui a l’air de publier de très beaux livres d’auteurs et autrices minorés.
Résumé : Grand roman de l’apartheid où violence et quête d’humanité demeurent l’héritage de l’histoire. Sindiwe Magona signe un récit bouleversant sous forme de lettre. L’Afrique du Sud y est racontée tout en nuances, complexité et passion.
278 pages.
Prix : 13€.

