No Home, de Yaa Gyasi

Photo du livre No Home

No Home (Homegoing) est un roman historique de l’autrice ghanéo-américaine Yaa Gyasi paru en 2016. Il retrace la descendance de deux demi-sœurs, Effia et Esi, nées et élevées dans des villages rivaux du Ghana (anciennement Côte-de-l’Or) à l’époque du commerce triangulaire au XVIIIe siècle. Les deux sœurs ne se connaissent pas et connaîtront deux destins opposés : l’une, Effia, est mariée contre son gré à un Anglais, capitaine du fort de Cape Coast et l’autre, Esi, est vendue en esclavage et expédiée aux États-Unis.

Ce livre m’a été recommandé par @intensites_media et je n’ai pas été déçue ! J’ai beaucoup aimé cette manière de raconter la traite négrière et le racisme à travers l’histoire de deux lignées familiales sur deux siècles. Chaque chapitre est dédié à un personnage (il y en a 14 au total), mettant en lumière les répercussions de l’esclavage sur sa vie. Je salue particulièrement le travail d’écriture et de recherche de l’autrice. Les personnages sont très réalistes et bien construits ; les lieux, les décors et les événements historiques sont dépeints avec justesse et finesse, nous transportant entre le Ghana et les États-Unis.

Selon moi, ce roman devrait être mis entre les mains de tout le monde, à condition d’être prêt ou prête psychologiquement à lire un récit violent (violences physiques, sexuelles, psychologiques, etc.). Voici donc 4 raisons pour lesquelles tu devrais lire ce roman :

  • Il te permet d’apprendre autrement l’histoire de l’esclavage ! Bien sûr, le roman ne remplace pas un essai historique mais par exemple, il a été pour moi une bonne introduction au travail forcé des hommes noirs dans les prisons aux États-Unis.
  • Il te montre que la traite négrière ce n’est pas du passé ! Le roman illustre la manière dont celle-ci a déstructuré des familles et a privé les personnes noires d’opportunités sur plusieurs générations, en faisant de leur couleur de peau un marqueur d’infériorité.
  • Il te fait comprendre qu’on ne choisit pas ses privilèges ! Les personnes blanches et certaines familles africaines comme celle d’Effia ont bénéficié du commerce d’esclaves. Qu’ils le veuillent ou non, leurs descendants ont hérité de ces avantages.
  • Il t’encourage à t’intéresser à ton histoire familiale ! Ce roman fait prendre conscience que la quête de ses origines peut être une clé pour mieux se comprendre soi-même. Personnellement, le roman m’a motivée à faire l’arbre généalogique de ma famille.

N’hésitez pas à partager vos avis si vous avez lu le livre et à la prochaine !

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